Ce mardi 20 mai 2025, le département des Hauts-de-Seine a été frappé par une cyberattaque de grande ampleur. L’ensemble des systèmes d’information et des moyens de communication ont été désactivés, plongeant l’administration dans un état de paralysie inédite.
Les systèmes de communication pris pour cible
Les premiers effets se sont fait ressentir dès le matin : messageries internes inaccessibles, téléphones coupés, services numériques à l’arrêt. Pour contenir la propagation et préserver les données, le conseil départemental a ordonné la coupure des systèmes, une décision confirmée par un message sur X (ex-Twitter). Dans certaines villes comme Neuilly-sur-Seine, le fonctionnement des services municipaux a été fortement impacté.
L’attaque survient dans un contexte sensible. Les Hauts-de-Seine comptent des zones stratégiques comme La Défense – premier quartier d’affaires d’Europe – ainsi que des communes clés telles que Nanterre, Boulogne-Billancourt ou Levallois-Perret. Autant de territoires où la dépendance aux systèmes numériques est critique pour la gestion quotidienne des services publics, notamment dans l’éducation, l’action sociale ou l’aménagement du territoire.
Face à l’ampleur de l’incident, les collectivités voisines ont été prévenues, un réflexe devenu indispensable face aux risques systémiques. Les équipes informatiques internes et les prestataires externes sont entièrement mobilisés pour évaluer les dégâts, sécuriser les infrastructures et tenter un redémarrage progressif des applications métier.
⚠️ Le Département a été victime d’une cyber attaque de grande ampleur. L’ensemble des systèmes d’information et des moyens de communication habituels ont été désactivés pour une période indéterminée.
— Département des Hauts-de-Seine (@hautsdeseinefr) May 20, 2025
Un département habitué aux cyberattaques
Ce n’est pas un événement isolé. Le département avait déjà été la cible d’une intrusion informatique en février 2023, qui avait entraîné un blocage temporaire du système. Depuis, plusieurs villes du territoire, comme Bois-Colombes, Chaville ou Saint-Cloud, ont subi des cyberattaques, souvent liées à des ransomwares.
Ces récidives illustrent une tendance alarmante : les collectivités locales, en première ligne de la transformation numérique, sont aussi de plus en plus exposées aux menaces. Entre infrastructures hétérogènes, manque de mutualisation des moyens de défense et méconnaissance des cyber-risques par certaines directions, les failles sont nombreuses.
Dans ce contexte, cette nouvelle attaque souligne l’urgence de renforcer les capacités de cyberrésilience des acteurs publics. Pour les experts, la question n’est plus de savoir si une entité sera attaquée, mais quand, et avec quelle préparation.
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Source : x.com
