Alors qu’on attendait une version unifiée et ambitieuse de GPT-5 dans les prochains mois, Sam Altman, CEO d’OpenAI, a annoncé un changement de stratégie. L’entreprise va d’abord déployer les modèles intermédiaires o3 et o4-mini, avant de finaliser GPT-5. En parallèle, face à l’explosion des usages de son générateur d’images, elle teste une nouvelle restriction pour les utilisateurs gratuits : l’ajout automatique de filigranes.
o3 et o4-mini en première partie
Initialement, OpenAI envisageait de fusionner ses modèles de raisonnement (comme o3) avec la gamme GPT pour créer un système unique, mais l’entreprise a dû faire face à des défis techniques sous-estimés. Sam Altman a confirmé dans un tweet que l’intégration complète est « plus difficile que prévu ». Résultat : retour à une stratégie par étapes.
Les modèles o3 et o4-mini, attendus « dans quelques semaines », devraient servir de tremplin technique et opérationnel. Le premier serait axé sur le raisonnement avancé, tandis que le second miserait sur la légèreté et la rapidité. Ces déploiements intermédiaires permettront à OpenAI de :
- tester les nouvelles capacités sans surcharge ;
- affiner les briques technologiques ;
- préparer l’infrastructure à la montée en charge que GPT-5 provoquera.
Car OpenAI l’assure : GPT-5 sera bien plus performant que prévu. Ce revirement vise donc à livrer un modèle final plus mature, plus stable et plus impressionnant que la feuille de route initiale ne le laissait entendre.
change of plans: we are going to release o3 and o4-mini after all, probably in a couple of weeks, and then do GPT-5 in a few months.
— Sam Altman (@sama) April 4, 2025
there are a bunch of reasons for this, but the most exciting one is that we are going to be able to make GPT-5 much better than we originally…
Des filigranes pour les versions gratuites
Avec plus de 700 millions d’images générées en quelques semaines, le générateur d’images de ChatGPT-4o a explosé tous les records. Mais ce succès soulève une problématique : comment éviter les usages commerciaux détournés ?
Des indices découverts dans le code de l’application Android montrent qu’OpenAI travaille sur une mesure simple mais dissuasive : l’ajout automatique de filigranes (ou watermarks) sur les images créées par les utilisateurs non abonnés. Une ligne de code mentionne explicitement : image-gen-watermark-for-free.
Les abonnés à ChatGPT Plus, en revanche, ne seraient pas concernés par cette restriction et pourraient continuer à télécharger des visuels sans marquage.
Objectif : réguler sans brider totalement l’accès. Mais cette décision, encore non officielle, ouvre un débat sur la légalité et la légitimité de certains contenus. Les images inspirées du style Ghibli, par exemple, illustrent le risque : entraîné sur des œuvres protégées, le générateur IA produit des créations dont l’origine artistique est floue.
Apposer un filigrane sur ces visuels pourrait être perçu comme une tentative de légitimation, voire de récupération.
De nouveaux outils en gestation
En parallèle de ce double virage – technique et réglementaire – OpenAI prépare l’arrivée de nouveaux outils dans ChatGPT, destinés à améliorer la structure, la logique et la transparence des réponses générées.
Trois fonctionnalités sont en développement :
- Structured Thoughts, qui permettrait de visualiser la construction logique d’une réponse ;
- Reasoning Recap, un outil de résumé du raisonnement utilisé par l’IA ;
- CoT Search Tool, qui combinerait la logique chain-of-thought avec des capacités de recherche.
OpenAI n’a pas encore communiqué de calendrier. Autre piste évoquée : le lancement d’une API dédiée au générateur d’images. Elle permettrait aux développeurs d’intégrer la technologie dans leurs propres applications, étendant ainsi le champ d’action de l’écosystème OpenAI.
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