🚀 Êtes-vous fait pour la Data ? Découvrez-le en 1 min

Oreus AI et Core42 forgent une coentreprise franco-émiratie dans le supercalcul

-
2
 m de lecture
-
Illustration de baies de serveurs de supercalculateur dans un centre de données, avec des équipements de la marque APC

Le consortium français Oreus AI et l’entreprise émiratie Core42 se sont associés pour construire l’un des centres de supercalcul d’IA les plus puissants d’Europe près de Grenoble, France, avec un investissement dépassant 800 millions d’euros. L’installation, qui devrait héberger 8 500 GPU d’ici mi-2025, octroiera à Oreus AI le contrôle exclusif sur l’accès commercial aux ressources du supercalculateur, soulevant des questions sur la souveraineté technologique européenne.

L’accord, révélé pour la première fois par le quotidien économique français La Tribune le 15 octobre, établit Oreus AI comme le guichet unique pour l’accès commercial au supercalculateur. Toute entreprise souhaitant utiliser la puissance de calcul de la machine devra passer par le consortium français, centralisant ainsi le contrôle sur l’un des actifs d’infrastructure d’IA les plus importants d’Europe.

L’installation représente une réalisation technique majeure pour le consortium Oréus, une alliance d’entrepreneurs français et de spécialistes en infrastructure numérique dirigée par Laurent Choukroun. Le centre fonctionnera selon un modèle énergétique hybride combinant le nucléaire et les sources renouvelables, d’après ActuIA. Bien que le déploiement de 8 500 GPU prévu le classerait parmi les centres de calcul pour l’IA les plus puissants d’Europe, des détails techniques précis concernant l’architecture des GPU et la capacité de traitement globale n’ont pas été divulgués.

Core42, l’entreprise d’IA basée aux Émirats arabes unis, fournit déjà un soutien financier à Oreus AI dans le cadre d’un accord existant et non d’un nouvel investissement, a rapporté La Tribune. À noter qu’aucune déclaration officielle n’a été publiée ni par Core42 ni par sa société mère G42 à propos du partenariat sur leurs canaux institutionnels, les annonces récentes se concentrant davantage sur d’autres collaborations européennes, y compris un accord avec Northern Data AG.

Le projet s’aligne sur la déclaration de février 2025 du président Emmanuel Macron visant à faire de la France « l’épine dorsale technologique » de l’IA européenne. Toutefois, l’implication d’une entité non-membre de l’UE dans une infrastructure aussi critique a suscité un débat sur l’indépendance technologique. ActuIA a relevé que la collaboration franco-émiratie « soulève des questions sur la définition même de la souveraineté technologique » et « pourrait soulever des questions quant au respect des normes européennes en matière de protection des données et de sécurité ».

Le gouvernement français n’a pas encore publié de déclarations officielles répondant à ces questions de souveraineté ou définissant un cadre de gouvernance pour le partenariat. Ce silence suggère des discussions internes en cours sur la manière d’arbitrer entre l’investissement substantiel et les capacités techniques apportées par Core42 et les implications stratégiques d’un contrôle étranger sur une infrastructure d’IA critique. L’issue de ces interrogations façonnera probablement non seulement l’avenir de ce projet, mais établira aussi des précédents pour des collaborations internationales similaires dans le paysage européen de l’IA, en rapide évolution.

Facebook
Twitter
LinkedIn

DataScientest News

Inscrivez-vous à notre Newsletter pour recevoir nos guides, tutoriels, et les dernières actualités data directement dans votre boîte mail.

Vous souhaitez être alerté des nouveaux contenus en data science et intelligence artificielle ?

Laissez-nous votre e-mail, pour que nous puissions vous envoyer vos nouveaux articles au moment de leur publication !

Newsletter icone
icon newsletter

DataNews

Vous souhaitez recevoir notre
newsletter Data hebdomadaire ?