À partir de janvier 2026, une nouvelle mesure restreindra l’usage du Compte Personnel de Formation (CPF) à une seule formation certifiante par an et par personne, selon une décision confirmée par le ministère de l’Économie. Cette réforme, d’envergure nationale, vise à réorienter les financements publics vers les formations jugées prioritaires, dans un contexte de tensions budgétaires et de transformation rapide du marché du travail.
Des formations jugées prioritaires
Derrière cette limitation, le gouvernement entend rationaliser l’utilisation des fonds publics en soutenant des parcours directement alignés sur les besoins stratégiques de l’économie. Le ministère de l’Économie précise vouloir financer en priorité des formations ayant un impact mesurable sur l’employabilité, notamment dans les domaines en tension comme le numérique, la cybersécurité, ou la transition écologique.
Cette réforme prévoit également une révision des critères d’éligibilité CPF, renforçant l’exigence de cohérence entre les formations suivies et les transformations du marché du travail.
- Adéquation avec les besoins du marché du travail
- Pertinence par rapport aux évolutions technologiques
- Contribution à l’employabilité à long terme
De futures difficultés pour rester compétitifs
La mesure suscite déjà l’inquiétude de nombreux professionnels, notamment dans les secteurs technologiques où l’obsolescence des compétences est rapide. Dans l’IA, la data science ou le développement, la montée en compétence est un processus continu. Limiter l’accès à une seule formation certifiante par an pourrait freiner l’agilité des travailleurs indépendants et des salariés en reconversion, contraints à arbitrer entre plusieurs expertises à acquérir.
L’avenir des organismes de formation
Pour les organismes de formation, cette réforme constitue à la fois un risque et une opportunité. Le risque : une baisse mécanique du volume d’inscriptions, notamment pour les structures dont l’offre repose sur la multiplication de formations courtes. L’opportunité : se repositionner sur des programmes plus complets, plus sélectifs et alignés avec les orientations stratégiques de l’État.
Les acteurs du secteur devront donc renforcer la valeur perçue de leurs cursus, proposer des formats modulables et investir dans la qualité pédagogique pour rester attractifs face à une concurrence accrue.
D’ici là, le ministère prévoit la publication d’un guide d’application pour accompagner bénéficiaires et formateurs. En parallèle, les professionnels pourraient devoir explorer des financements alternatifs, comme les aides régionales, les contributions OPCO ou les plans de développement des compétences internes.
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