OpenAI, leader dans le domaine de l’intelligence artificielle, vient de rendre son outil de génération de vidéos, Sora, accessible au grand public. Annoncé lors de l’OpenAI Day à New York, ce logiciel permet de créer des vidéos à partir de simples descriptions textuelles. Alors que ce lancement suscite un immense intérêt, il soulève également des questions sur son accessibilité, ses performances et son avenir.
Un lancement précipité
Depuis des mois, l’outil de génération vidéo Sora était attendu avec impatience. Suite à une fuite organisée de l’entièreté de son programme, OpenAI dévoile officiellement son générateur de vidéos, mais sous certaines conditions.
Pour accéder à Sora, les utilisateurs doivent s’abonner à l’offre ChatGPT Plus (20 $/mois) ou ChatGPT Pro (200 $/mois). Ces abonnements donnent accès à des quotas de génération vidéo, allant de résolutions élevées (1080p) à une durée maximale de 20 secondes par vidéo.
En plus du programme principal, OpenAI présente une formule premium pour son logiciel, Sora Turbo, une version optimisée, offrant une génération plus rapide et une qualité visuelle améliorée par rapport à sa version prototype lancée en février dernier. Elle permet aussi de créer des vidéos dans différents formats (écran large, vertical, carré) et inclut un mode Storyboard pour chaîner des scènes complexes.
Cependant Sora est déjà victime de son succès : les utilisateurs doivent souvent patienter en raison d’une forte demande initiale.
L'Europe encore mise sur la touche
Si l’annonce de Sora a suscité l’enthousiasme à l’échelle mondiale, l’Europe est, une fois de plus, laissée de côté. OpenAI cite des contraintes réglementaires telles que le RGPD et l’AI Act comme freins principaux à son lancement, on rappelle qu’OpenAI et Meta on tous deux refusé de signer l’AI Act le jugeant trop restrictif à l’innovation. En conséquence, les utilisateurs européens ne peuvent pas accéder directement à Sora, sauf en utilisant un VPN pour contourner les restrictions.
Cette stratégie de contournement comporte des risques : OpenAI menace de suspendre les comptes qui enfreindraient ces restrictions. Néanmoins, de nombreux utilisateurs utilisent cette alternative pour tester l’outil, soulignant leur frustration face à une innovation inaccessible dans leur région. Sam Altman, PDG d’OpenAI, a indiqué travailler sur une conformité aux règles européennes d’ici 2025, mais la patience des créateurs européens sera mise à rude épreuve d’ici là.
Des défauts déjà remontés
Malgré son potentiel révolutionnaire, Sora présente encore des limites techniques. Les tests effectués par des influenceurs, comme Marques Brownlee, mettent en évidence plusieurs problèmes :
- Les mouvements complexes ou les interactions physiques restent parfois iréalistes, notamment pour des scènes longues ou précises.
- Les objets fixes et les éléments en mouvement s’intègrent parfois mal, compromettant la cohérence visuelle.
- La durée des vidéos a été réduite de 60 à 20 secondes, limitant les possibilités créatives.
Malgré tout, OpenAI promet des améliorations rapides. Une tarification adaptée à différents profils d’utilisateurs est attendue pour 2025. Les ingénieurs travaillent également à améliorer la gestion des scénarios complexes et à étendre les options de personnalisation.
Malgré ces lacunes, Sora impressionne déjà pour des rendus artistiques stylisés, comme des intros de vidéos ou des animations abstraites. L’outil se positionne ainsi comme une solution prometteuse pour les créateurs de contenu cherchant des formats innovants.
Bien que son lancement mondial soit limité par des barrières réglementaires, le potentiel technologique de Sora ouvre des perspectives inédites. En attendant une adaptation à la législation européenne, les créateurs devront faire preuve d’ingéniosité pour exploiter cet outil. OpenAI a encore beaucoup à offrir avec Sora, mais son succès dépendra de sa capacité à évoluer rapidement face aux attentes des utilisateurs et aux défis technologiques.
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Source : openai.com
