C’est un métier où la demande est énorme, qui amène à découvrir d’innombrables types d’activité, et qui est jugé passionnant par les intéressés. Que dire ? Développeur Web semble avoir (presque) tout pour plaire…
« Je n’ai pas l’impression de travailler, j’ai l’impression de m’amuser, » confie un développeur Web. « C’est excitant et très ludique, » nous dit un autre en évoquant les nœuds Gordien qu’il a régulièrement à résoudre.
Il existe 1,13 milliards de sites Web dans le monde selon Forbes. Ce magazine nous dit aussi que 80% des sites créés jadis ne sont plus actifs. Cela fait tout de même plus de 200 millions de sites Web en opération. De fait, quelle entreprise, petite, moyenne ou géante pourrait se passer d’une telle interface avec son public.
Il en résulte une très forte demande pour cette perle rare qu’est le développeur Web.
Trois niveaux d’opération
Expert des langages informatiques, le développeur Web traduit les besoins d’une entreprise en lignes de code qui vont aboutir à un site Web à même d’attirer les internautes. Il peut opérer à trois niveaux :
- Le « front-end », soit la création et la maintenance de la partie visible du site, tel que le perçoit un visiteur qui se connecte depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone.
- La gestion du « back-end », soit le côté serveur comme la gestion des données, leur stockage sécurisé, etc.
- S’il s’agit d’un développeur full-stack, il est expert à la fois des technologies front-end et du back-end.
Non à la routine
Par essence, le développeur Web est amené à œuvrer dans des secteurs d’activité très variés : commerce, loisirs, grande distribution, transports, assurance, industrie automobile…
Cela sous-entend qu’il a la capacité de s’intéresser à ce que recherche son client, à son secteur d’activité car au final, il devra réaliser un site qui colle à son type de métier.
Quel type de compétences informatiques ?
Un développeur Web, par essence, doit être à l’aise avec :
- Le duo HTML/CSS est le minimum requis. C’est la base même des sites Web. Une certaine maîtrise du langage Javascript paraît inévitable tôt ou tard.
- Idéalement, il soit savoir coder dans principaux langages de programmation liés aux Web (Java, J2EE, .Net, PHP, C++…)
- De nos jours, en raison de l’essor des applications mobiles, il importe qu’il soit au fait des technologies IOS et Android.
- Un développeur back-end doit pour sa part maîtriser des langages de script tels que PHP, Ruby ou Python. Il doit par ailleurs connaître le SQL, soit le langage le plus utilisé pour la gestion des bases de données.
La maîtrise de l’anglais est indispensable, dans la mesure où cette langue est nativement celle des outils informatiques.
Des qualités attendues d’un développeur Web
Le développeur Web répond habituellement à un cahier des charges élaboré par l’entreprise cliente client ou par un chef de projet. Souvent aussi, la maquette du site est réalisée par un graphiste et il doit alors la reproduire avec les langages du Web. Toutefois, bien souvent, il intervient dans la phase de conception, s’acharnant à comprendre dans le détail quelles sont les attentes de l’utilisateur final. Il va alors contribuer à la rédaction du cahier des charges. Et comme il est en mesure de convertir un besoin en solution technique, il sait déterminer ce qui sera aisément faisable ou non.
Une fois le site réalisé, le développement doit habituellement concevoir des documentations claires pour les utilisateurs de ses applications.
Une veille indispensable
Le développeur Web se doit de pratiquer une veille technique / technologique régulière, car l’univers informatique est en constante évolution cela implique qu’il faut perpétuellement être aux aguets. Autonome, attentif, il doit être à la recherche des innovations afin de ne pas se laisser dépasser.
Toutefois, le développeur Web doit aussi avoir à l’esprit le fait qu’un site doit être efficace au niveau du référencement, soit le classement sur Google. Or, les développeurs sont parfois peu au fait de cet aspect des choses. Ceux qui le prennent en compte et qui s’acharnent à optimiser un site, ont donc un atout dans leur besace.
Autre point majeur : il n’est pas rare qu’un développeur Web travaille sur un matériel très haut de gamme et néglige de prendre en compte que le site qu’il développe devra fonctionner sur des PCs ou Mac anciens. Il importe donc qu’il teste ses créations sur des équipements divers, et pour certains, datant d’il y a une dizaine d’années ou davantage.
Une compétence très demandée
Le développeur Web a peu de risque de se retrouver au chômage. Sa compétence est fort demandée. L’essor du e-commerce mais aussi celui des applications mobiles ont pour corollaire une demande de professionnels très forte. Globalement, la demande dépasse largement l’offre.
Quelques chiffres liés à la demande de développeurs Web
- Selon les chiffres de la Grande École du Numérique (janvier 2023), le métier de développeur se classe à la 1ère place des métiers les plus recherchés dans le numérique.
- En 2022, le marché mondial du développement de sites Web a représenté 60,7 milliards de dollars (Digital Journal)
- Le blog du modérateur a recensé 255 milliards de téléchargement d’applications en 2022.
Un mode opératoire de rêve
Habituellement, le développeur Web opère au sein d’une agence Web, ou d’une SSII. Parfois aussi, il est employé directement par une entreprise. Il arrive aussi et assez souvent, qu’il opère en freelance, depuis des places de marché en ligne telle que Malt, mettant en relation les entreprises et les techniciens – et c’est parfois la formule la plus rémunératrice.
Avantage : le développeur Web peut habituellement s’habiller et se coiffer comme bon lui semble et aussi pour les freelances, de gérer ses propres horaires et certains sont sensibles à cette liberté d’opération.
Côté salaire, un début peut raisonnablement prétendre à un salaire annuel situé en 30 000 et 40 000 € brut.
Une concurrence de plus en plus forte
De nombreuses écoles sont apparues, et par ailleurs il n’est pas rare qu’un développeur se soit formé lui-même en suivant des tutoriels sur YouTube et ailleurs. Le souci essentiel que va donc rencontrer un développeur Web est qu’il existe une concurrence énorme. Et les vétérans du domaine déplorent régulièrement que les jeunes entrant sur le marché aient tendance à casser les prix. À chacun donc de faire ressortir ses atouts, notamment au niveau du référencement et de la capacité à réaliser des sites fonctionnant sur tous types d’appareils.