En apportant une transformation culturelle complète dans le développement de logiciel, le DevOps a aussi modifié tout le cycle de vie de la livraison de logiciels. L’objectif étant de livrer des logiciels ou applications plus qualitatifs et plus rapidement. Mais pour cela, encore faut-il mesurer les résultats. D’où l’importance de suivre les KPI DevOps. Alors quelles sont les métriques clés ? DataScientest vous livre les principaux.
Les principaux KPI DevOps
1. Fréquence de déploiement
L’un des objectifs des méthodes de travail DevOps, c’est justement d’augmenter la vitesse de la mise en production. En toute logique, cela renvoie à réduire la fréquence de déploiement (ou fréquence de livraison). Mais en réalité, réduire cette fréquence signifie qu’aucune mise à jour, nouvelle fonctionnalité, amélioration logicielle ou correction de bogue n’est mise en place. Ce qui accentue le risque d’accumuler les erreurs.
Il est donc préférable de multiplier les déploiements pour faire preuve d’agilité. Mais jusqu’à une certaine limite. La mesure de cet indicateur de performance permet justement de trouver le juste équilibre.
Ce KPI DevOps peut être mesuré sur une base quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle.
2. Fréquence des bugs
Corollaire du point précédent, il est utile d’avoir une fréquence de remontée de bugs relativement importante. Et oui, plus ils sont remontés rapidement, plus il est possible de les corriger rapidement.
En parallèle, il est possible de mesurer le taux de fuite des bugs. Ce KPI Devops permet d’analyser les pistes d’amélioration dans le cycle CI/CD.
3. Temps de déploiement
Il s’agit du temps nécessaire pour effectuer les déploiements une fois qu’ils ont été approuvés. Autrement dit, le temps entre la production et la livraison d’un nouveau logiciel ou fonctionnalité.
Si ce temps est trop long, cela signifie que les erreurs ou bugs sont trop nombreux. Pour éviter cette situation, il est primordial de multiplier les déploiements et les tests automatisés sur différents environnements.
Ce KPI DevOps permet ainsi de détecter plus rapidement encore les potentielles erreurs.
4. Taux d'échec des déploiements
Le taux d’échec détermine le nombre de fois où les déploiements entraînent des pannes ou d’autres problèmes. Que ce soit à cause de problèmes de temps mort et de connectivité.
Par principe, lorsque les DevOps apportent des modifications, c’est pour rendre le processus de développement beaucoup plus fluide. Ainsi, les déploiements peuvent être fréquents, mais le taux d’échec doit s’amenuiser à mesure que de nouveaux déploiements sont lancés.
Si ce KPI DevOps est élevé, cela affecte non seulement les utilisateurs finaux, mais aussi l’équipe de développement. Elle doit investir du temps et des efforts supplémentaires dans le dépannage et la correction des bugs.
5. Temps de détection
C’est le temps nécessaire pour détecter les défaillances ou les problèmes. Il met en évidence l’efficacité des outils de surveillance et des pratiques d’alerte.
Ce KPI DevOps est d’une importance cruciale, à la fois pour détecter rapidement les défaillances, mais aussi pour minimiser les déploiements ratés.
Le temps de détection des défaillances devrait diminuer à mesure que l’équipe acquiert de l’expérience dans le développement du logiciel.
6. Disponibilité
C’est l’un des KPI DevOps les plus importants pour toute application. La disponibilité renvoie aux temps d’arrêt complets ou partiels liés à dépannage ou modification. L’objectif étant de les réduire au maximum pour améliorer la satisfaction client ; notamment grâce aux processus automatisés. Cela dit, certains temps d’arrêt peuvent être nécessaires pour la maintenance programmée.
En plus de mesurer le temps d’arrêt d’une fonction, cet indicateur clé de performance permet d’apprécier le succès des changements opérés et de programmer les temps de maintenance nécessaires.
Les autres indicateurs de performances utilisés par les DevOps
Nous avons répertorié les principaux KPI des DevOps. Mais il en existe d’autres, comme :
- L’utilisation de l’application pour mesurer la réussite commerciale ;
- Le temps de réaction face au marché (ou Time to Market – TTM) pour mesurer l’efficacité de la méthodologie de travail ;
- La performance de l’application avant que les utilisateurs finaux ne l’utilisent ;
- Le taux de réussite des tests de sécurité pour délivrer des applications robustes ;
- Le temps de cycle pour une vision complète du processus CI/CD ;
- Le temps de récupération (ou time to recovery) pour analyser l’efficience des équipes en termes de résolution de problème ;
- Le délai d’exécution pour mesurer le temps nécessaire pour qu’un changement se produise ;
- Le temps moyen de réparation pour mesurer l’efficacité de l’équipe DevOps ;
- Le volume des tickets client pour mesurer l’expérience utilisateur ;
- etc.
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