Sam Altman, PDG d’OpenAI, a récemment affirmé dans une interview d’Y Combinator que l’intelligence artificielle générale (AGI) pourrait être opérationnelle dès 2025. Cette annonce audacieuse montre l’avancée considérable de l’intelligence artificielle générative depuis novembre 2022. La promesse d’un tel système réside dans sa capacité de penser, d’apprendre et de s’adapter comme un être humain. Mais au-delà des ambitions d’OpenAI, l’AGI soulève autant d’espoirs que d’inquiétudes pour l’avenir de l’économie et de la société.
Un objectif audacieux mais controversé
L’AGI, souvent qualifiée de « Saint-Graal » de l’intelligence artificielle, désigne des systèmes capables d’exécuter n’importe quelle tâche cognitive humaine et de surpasser l’intelligence collective. Jusqu’à récemment, la majorité des experts estimaient que cette avancée nécessiterait encore une ou deux décennies. Cependant, selon Altman, le chemin est désormais dégagé, et il ne reste qu’à résoudre des problèmes d’ingénierie pour y parvenir.
Les récentes performances des modèles d’OpenAI, comme GPT-4o, témoignent déjà des progrès significatifs. En interne, des prototypes de niveau supérieur, comme le modèle o1, seraient en mesure de traiter des tâches de raisonnement complexes.
Cependant, cette prédiction divise les acteurs du secteur. Dario Amodei, PDG d’Anthropic, estime que l’AGI pourrait émerger entre 2026 et 2027, tandis que d’autres experts comme Gary Marcus remettent en question la faisabilité d’une telle avancée à court terme. Les limitations actuelles des IA, notamment dans la compréhension et le raisonnement, laissent penser qu’une véritable AGI reste un défi impossible avec les ressources actuelles.
Des promesses et des défis à venir
Si l’AGI voit le jour, ses implications pourraient être révolutionnaires. Une telle IA transformerait des secteurs entiers comme :
- La médecine : diagnostic précis et traitement personnalisé.
- L’énergie : optimisation des ressources et innovation technologique.
- Les métiers créatifs : génération d’œuvres et de concepts inédits.
Cependant, cette révolution ne serait pas sans conséquence. À l’image des révolutions industrielle et numérique, l’AGI pourrait bouleverser les structures économiques et sociales. Des millions d’emplois pourraient être automatisés, menaçant des secteurs entiers. En parallèle, des risques éthiques majeurs émergent, notamment sur la sécurité, le contrôle de ces systèmes et leur impact sociétal.
Altman lui-même a reconnu que la superintelligence, une version plus avancée de l’AGI, ne serait pas atteinte avant plusieurs années. Ce délai laisse du temps pour anticiper et encadrer cette transformation. Pourtant, la rapidité des avancées laisse penser que la société et les régulations peinent à suivre.
L’annonce de Sam Altman sur l’arrivée imminente de l’AGI représente une ambition colossale qui pourrait redéfinir notre rapport à la technologie. Si ces prédictions s’avèrent exactes, 2025 pourrait marquer le début d’une ère où les machines ne se contentent plus de soutenir les humains, mais égalent ou dépassent leur intelligence.
Toutefois, ce futur suscite des questions fondamentales : sommes-nous prêts à coexister avec des systèmes capables de repenser nos sociétés ? Et comment encadrer cette puissance pour qu’elle serve l’humanité sans la menacer ?
Les prochains mois seront déterminants pour éclairer ces zones d’ombre, et pour répondre à une question essentielle : l’AGI sera-t-elle un outil de progrès ou un défi pour notre civilisation ?
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Source : youtube.com/@ycombinator