Le Proof of Concept : Qu’est-ce c’est ? Pourquoi est-ce important ?

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Tous les jours, des idées de nouveau logiciel, nouveau produit, nouvelles applications web… émergent. Mais parmi toutes ces idées, combien sont-elles vraiment viables ? Une minorité. Alors avant de développer un projet n’ayant que peu de chances d’aboutir, mieux vaut en étudier sa faisabilité. C’est à cet instant qu’intervient le Proof of Concept. Alors de quoi s’agit-il ? Quel est son intérêt ? Ses limites ? Et surtout, comment mener un PoC ? Découvrez les réponses.

Qu’est-ce que le Proof of Concept (PoC) ?

Définition du Proof of Concept

Le Proof of Concept (ou preuve du concept en français), c’est une méthodologie incontournable dans le cadre de la gestion de projet. Particulièrement prisé par les méthodes Agiles, il permet de vérifier la faisabilité d’une théorie, d’un concept ou d’une idée. Le PoC est donc utilisé dès le début du processus de gestion de projet. 

Cette méthode peut s’appliquer à toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, leur taille, leur niveau de maturité ou encore leur projet. L’un des exemples de Proof of Concept les plus connus concerne les “concept car” dans le secteur automobile. Mais au-delà du lancement d’un nouveau produit, il est possible d’appliquer cette méthode à la réorganisation d’un service, à la construction d’un business model, au développement d’une application mobile sécurisée, etc.

Dans tous les cas, l’objectif du PoC est d’identifier l’existence ou non d’une opportunité business. Pour cela, il convient de répondre à deux questions essentielles : 

  • Les clients (ou l’organisation) ont-ils besoin de ce produit / service ? 
  • Est-ce faisable et sécurisé ?

Si la réponse est oui à ces deux questions, c’est un GO. Sinon, mieux vaut continuer à affiner le projet ou en développer un autre jusqu’à obtenir une réponse affirmative. Grâce à cette phase de testing, les chefs de projet peuvent valider ou non leurs hypothèses de départ. En effet, il est préférable d’abandonner un projet au début, plutôt que d’engager des ressources dans un projet irréalisable. 

Bon à savoir : le Proof of Concept s’inscrit pleinement dans l’ère du temps où l’agilité est de plus en plus indispensable pour répondre aux exigences des consommateurs.

PoC, prototype et MVP

Bien souvent, le Proof of Concept est confondu avec deux autres notions de la gestion de projet : le prototype et le minimum viable product (ou produit minimum viable). En réalité, ces 3 approches sont différentes : 

  • Le PoC intervient dès le début du processus. L’idée est de valider ou non le concept avant d’engager des dépenses ou de l’énergie dans son déploiement. 
  • Le prototype intervient après, lorsque le projet est considéré comme faisable. Il s’agit alors d’élaborer une première version du produit pour permettre aux parties prenantes de se faire une idée plus précise du futur produit.
  • Le MVP est la troisième étape. Dans ce cas, l’objectif est de commencer à développer le produit, sans pour autant lui ajouter toutes les fonctionnalités prévues par le cahier des charges. Cette phase est particulièrement importante dans le cadre du développement d’un logiciel ou d’une application. Ici, le minimum viable product permet de faire valider le projet auprès d’une communauté. En fonction des retours, il sera ensuite possible d’y apporter des ajustements jusqu’à la version finale. À travers le MVP, vous êtes donc une démarche d’itération propre aux méthodes Agile et Lean.

Même si le Proof of Concept, le prototype et le minimum viable product sont différents, ce sont 3 méthodes complémentaires dans le cycle de vie du projet.

Pourquoi utiliser la Proof of Concept ?

Particulièrement utilisée par les entreprises Agiles, la preuve du concept permet de : 

  • Réduire les risques : en validant la faisabilité du projet dès le début, les organisations évitent d’engager des dépenses inutiles. Cela permet ainsi de réduire les coûts et de gagner du temps. 
  • Anticiper les problèmes : avant d’engager le projet, le PoC l’analyse de fond en comble. Ce qui permet d’identifier les éventuels problèmes à venir et d’y apporter des solutions. Cela rejoint le mouvement DevSecOps qui implique une intégration des problématiques de sécurité dès le début du projet.

L’utilisation du Proof of Concept est d’autant plus importante à mesure que les entreprises proposent des produits, services ou fonctionnalités innovants dans un secteur d’activité. S’il n’y a aucune référence, il est primordial de valider la pertinence de l’idée grâce au POC. 

En revanche, s’il s’agit de développer un produit ou une fonctionnalité préexistant auprès de concurrents, la preuve du concept n’est pas forcément nécessaire.

Quels sont les points de vigilance ?

Si le Proof of Concept est indispensable au moment de mener des projets innovants, il convient d’être vigilant sur certains points : 

  • Le périmètre du test : il s’agit de définir avec précision les segments de client, les domaines d’application, les potentielles failles de sécurité, etc.
  • Les instruments de mesure : ils doivent être suffisamment pertinents pour répondre aux questions de départ. À ce titre, il est important d’analyser un maximum de données fiables pour prendre de meilleures décisions.

Si ces étapes sont mal menées, le risque est d’abandonner un projet qui pourrait être viable, ou au contraire de se lancer dans un projet non faisable. 

Comment mener une Proof of Concept ?

Pour réussir son projet à l’aide du PoC, il convient de respecter certaines étapes. À savoir : 

  • Définir son concept : celui-ci doit être défini avec un maximum de précision. Mais de manière globale, il s’agit surtout de trouver une idée permettant de répondre aux problématiques du public cible et de trouver les solutions concrètes pour y parvenir. 
  • Définir ses objectifs de performance et de sécurité : cela permet d’évaluer la réussite ou non du projet à l’aide d’un ensemble d’indicateurs.
  • Mettre en œuvre le Proof of Concept : cette phase s’apparente au prototypage, à travers le développement d’un modèle fonctionnel (mais pas aussi abouti qu’un produit fini). L’idée est alors de le présenter à un échantillon de la cible afin d’y apporter des corrections et améliorations.  
  • Analyser les performances : il s’agit alors de comparer les résultats obtenus face aux indicateurs définis en amont.  
  • Présenter les résultats : si le projet est viable, il est temps de le présenter aux décisionnaires pour développer le produit ou service.

Le Proof of Concept est particulièrement utile aux DevSecOps dans le cadre du développement de logiciels et applications innovants. Justement, chez DataScientest, nous vous aidons à développer les bons réflexes et à adopter les bonnes méthodes pour garantir la réussite de vos projets. Rejoignez-nous !

Ce qu’il faut retenir :

  • Le Proof of Concept est une méthodologie de la gestion de projet permettant d’analyser précisément des hypothèses de départ. 
  • L’idée est alors de vérifier leur faisabilité avant de continuer le projet. S’il n’est pas faisable, il doit être abandonné.  
  • Le PoC permet ainsi de réduire les éventuels risques, d’éviter d’engager des ressources inutilement et d’anticiper les problèmes.
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