Le manga est une œuvre très appréciée à travers le monde. Fruit de nombreuses années d’expériences, un seul tome peut nécessiter des mois de travail. Néanmoins, dans quelques jours sera publié au Japon le premier manga conçu en seulement 6 semaines par l’intelligence artificielle Stable Diffusion.
Comment une IA a-t-elle pu créer un manga ?
Rootport, créateur du manga “Cyberpunk : Peach John”, qui sera disponible cette semaine au Japon, a utilisé l’IA pour dessiner son oeuvre. L’intelligence artificielle générative appelée Stable Diffusion a permis la création des engins et des personnages futuristes de ce manga. L’auteur a ainsi pu terminer son projet de plus de 100 pages en seulement six semaines, ce qui aurait pris un an pour un artiste expérimenté. Contrairement aux mangas traditionnels en noir et blanc, l’œuvre est entièrement colorée, même si les visages et couleurs des personnages changent souvent. Cette histoire a suscité beaucoup de débats en ligne sur le côté éthique d’une telle utilisation de modèle génératif.
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L’IA est-elle une menace pour les mangakas ?
Depuis l’explosion des modèles de génération comme ChatGPT ou Stable Diffusion, des législateurs japonais ont exprimé des inquiétudes quant aux droits d’auteur. Certains mangaka craignent également que cette technologie puisse voler des emplois à de jeunes dessinateurs. L’exemple récent de Netflix ayant diffusé un court métrage d’animation japonais, utilisant des arrière-plans générés par l’IA, a suscité de nombreuses critiques pour ne pas avoir embauché d’animateurs humains.
D’un autre côté, les experts du manga estiment qu’il est peu probable que les droits d’auteur soient violés si l’IA n’est utilisée que pour la génération d’images. Des mangakas voient même en cette technologie une opportunité pour explorer de nouvelles possibilités. L’IA peut aider à visualiser et à proposer des idées brutes, que les artistes peuvent ensuite améliorer.
Malgré tout, il est important de rappeler que Stable Diffusion est actuellement poursuivie par la justice anglaise pour avoir utilisé, sans autorisation, des datasets protégés.
L’avènement des modèles de génération permet d’importants gains de temps dans de nombreux domaines y compris celui de l’art. En France, Alexandre Astier, créateur de la série Kaamelott, a lui aussi évoqué l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la création de son second film. C’est pourquoi, si cet article vous a plu et si vous envisagez une carrière dans la Data Science, n’hésitez pas à découvrir nos articles ou nos offres de formations sur DataScientest.
Source : samaaenglish.tv
