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Hashcat : Description, fonctionnement et usage

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Logo Hashcat en surimpression sur un écran affichant une liste de mots de passe en défilement rapide, illustrant la puissance de l’outil de craquage de mots de passe Hashcat.

Vous vous demandez comment les experts en cybersécurité testent la solidité des mots de passe ? Pour cela, il faut comprendre ce qu’est un hash : une empreinte unique, illisible, qui protège les mots de passe sans les stocker en clair. Mais lorsque ces empreintes tombent entre de mauvaises mains, des logiciels spécialisés peuvent tenter de les casser… C’est ici qu’intervient Hashcat, un outil puissant, légal et redoutablement efficace pour auditer vos systèmes de sécurité.

Qu’est-ce que Hashcat ?

Définition d’un hash et rôle dans la sécurité

Avant de comprendre Hashcat, il faut d’abord définir ce qu’est un hash. Lorsqu’un mot de passe est stocké sur un serveur, il est rarement conservé en clair. À la place, une fonction de hachage transforme ce mot de passe en une empreinte unique et irréversible, appelée hash. Cela permet de protéger les mots de passe en les remplaçant par une empreinte illisible, tout en permettant au système de vérifier leur validité sans jamais avoir besoin de connaître ou d’afficher le mot de passe d’origine.

Cependant, si un attaquant met la main sur ces empreintes, il peut essayer de retrouver les mots de passe d’origine en testant des milliers de combinaisons grâce à des outils puissants de déchiffrement. C’est exactement le type de tâche que permet Hashcat, dans un cadre légal et maîtrisé.

Hashcat : Un outil d’ethical hacking orienté pentest

Hashcat est un outil de récupération de mots de passe, puissant, rapide et largement utilisé en cybersécurité. Son objectif n’est pas de pirater, mais de tester la robustesse de vos systèmes dans le cadre d’un pentest effectué par un expert ou un Certified Ethical Hacker.

Son utilisation est parfaitement légale, à condition d’avoir l’autorisation explicite du propriétaire du système. Sans ce cadre, son emploi peut être considéré comme une infraction, voire une tentative d’intrusion.

Hacker éthique certifié (CEH) travaillant sur un ordinateur dans une pièce sombre et interface Hashcat affichée à l’écran, symbolisant la cybersécurité offensive.

Pourquoi utiliser Hashcat : Cas d'usages courants

Que vous soyez auditeur en cybersécurité, analyste SOC, pentester ou simplement passionné par la sécurité informatique, Hashcat est un outil incontournable pour comprendre et tester la robustesse des mots de passe. Conçu pour effectuer des attaques par force brute ou par dictionnaire à haute performance, il vous permet de simuler des scénarios de compromission réalistes et d’évaluer la sécurité des systèmes de hachage. Utilisé dans un cadre légal et éthique, Hashcat vous aide à identifier les faiblesses dans les politiques de mot de passe, à renforcer les mesures de protection et c’est un allié puissant dans toute démarche de test d’intrusion ou d’audit de sécurité.

Il est couramment utilisé pour :

  • Auditer la solidité des mots de passe internes à une entreprise,

  • Effectuer des pentests (tests d’intrusion simulés),

  • Former des profils techniques, dans le cadre de cursus cybersécurité ou ethical hacking.

Hashcat vous permet de simuler des attaques réalistes, et ainsi renforcer vos politiques de sécurité.

Comment fonctionne Hashcat ?

Les différents types d’attaques (brute-force, dictionnaire, combinée…)

Type d'attaque Description Avantages Inconvénients
Force brute Teste toutes les combinaisons possibles jusqu'à trouver le mot de passe. Méthode exhaustive, garantit un résultat si le mot de passe est court ou simple. Très lent pour les mots de passe longs ou complexes ; demande beaucoup de puissance.
Dictionnaire Utilise une liste préexistante de mots de passe courants. Rapide, surtout avec des dictionnaires bien conçus. Efficacité limitée si le mot de passe est original ou rare.
Combinée Assemble deux mots (ou plus) depuis un ou plusieurs fichiers de dictionnaire. Permet de générer des combinaisons plus complexes à partir de mots simples. Plus lente qu’une attaque simple ; nécessite une bonne base de données.
Hybride Ajoute des préfixes ou suffixes à des mots du dictionnaire (ex : "password2024"). Reflète les habitudes humaines (ajout de chiffres, années, symboles). Moins efficace si le mot de passe ne suit pas des schémas prévisibles.

Quels sont les algorithmes supportés ?

Là où Hashcat impressionne, c’est par sa compatibilité avec plus de 300 algorithmes :

  • Les classiques comme MD5, SHA-1, SHA-256,

  • Les plus robustes, comme bcrypt ou PBKDF2,

  • Mais aussi les protocoles liés à la sécurité Wi-Fi (WPA/WPA2) ou aux cryptomonnaies.

Peu importe votre besoin, Hashcat vous offre une polyvalence rare, essentielle pour auditer tout type d’environnement.

Comment installer Hashcat ?

Prérequis techniques (GPU, système, etc.)

Avant de plonger dans l’installation, il est essentiel de comprendre ce dont vous avez besoin pour faire fonctionner Hashcat dans de bonnes conditions. Hashcat exploite principalement la puissance de votre GPU pour accélérer le processus de récupération de mots de passe. Plus votre carte graphique est performante, plus le logiciel sera rapide et efficace.

Si vous utilisez une carte NVIDIA, vous devrez installer les pilotes CUDA appropriés. Pour AMD, ce sont les pilotes OpenCL qui sont requis. Assurez-vous également de disposer d’un système 64 bits à jour, avec un terminal ou une invite de commande fonctionnelle.

Passons maintenant à l’installation selon votre système d’exploitation.

Installer Hashcat sur Windows

Sur Windows, l’installation est assez simple. Commencez par vous rendre sur le site officiel de Hashcat pour télécharger la dernière version stable. Une fois le fichier compressé récupéré, extrayez-le dans un dossier dédié à l’aide de WinRAR ou 7-Zip. Après avoir extrait les fichiers, ouvrez l’invite de commande, naviguez jusqu’au répertoire d’installation avec la commande cd, puis exécutez hashcat.exe pour voir si tout fonctionne correctement.

Installer Hashcat sur macOS

Sous macOS, l’installation demande un peu plus de rigueur. Apple limitant l’accès bas niveau au GPU, les performances peuvent être moindres, mais l’outil reste fonctionnel.

Commencez par télécharger la version macOS depuis le site officiel. Ensuite, utilisez le Terminal pour extraire et naviguer dans le dossier d’installation. Si vous obtenez un message d’erreur concernant les permissions, autorisez l’exécution via les Préférences Système > Sécurité et confidentialité. Enfin, exécutez ./hashcat depuis le terminal pour lancer le logiciel. 

Installer Hashcat sur Linux

Sur Linux, Hashcat s’installe facilement, à condition de suivre les bonnes étapes. Après avoir téléchargé l’archive depuis le site officiel, utilisez la commande tar -xvf pour extraire le contenu.

Une fois les pilotes en place, rendez-vous dans le dossier d’installation, puis exécutez simplement ./hashcat pour lancer l’outil. Vous êtes prêt à attaquer la suite.

Comment utiliser Hashcat efficacement ?

Passons à l’étape cruciale : l’utilisation. Hashcat est puissant, mais encore faut-il savoir s’en servir. Rassurez-vous, une fois les bases maîtrisées, tout devient fluide.

Commandes de base à connaître

Commande Description
hashcat -h Affiche l'aide intégrée et la liste complète des options disponibles.
hashcat -a 0 -m 0 hash.txt rockyou.txt Effectue une attaque par dictionnaire (mode 0) sur des hachages MD5 (type 0) en utilisant la liste de mots rockyou.txt.
hashcat -a 3 -m 0 hash.txt ?a?a?a?a?a?a Réalise une attaque par force brute (mode 3) sur des hachages MD5, en testant toutes les combinaisons possibles de 6 caractères.
hashcat -a 6 -m 0 hash.txt rockyou.txt ?d?d?d Effectue une attaque hybride (mode 6) en combinant chaque mot du dictionnaire avec trois chiffres à la fin, simulant des mots de passe tels que "admin123".

Chaque option a sa logique. Le -a définit le mode d’attaque (0 pour dictionnaire, 3 pour force brute, 6 pour hybride), le -m désigne le type de hachage (MD5, SHA1, bcrypt…), et le reste configure les fichiers à utiliser.

Exemples concrets d’utilisation

Prenons un cas typique. Vous récupérez un fichier contenant des hachages MD5 extraits d’une base de données lors d’un audit. Vous souhaitez vérifier si des mots de passe faibles ont été utilisés.

Vous lancez la commande suivante :

hashcat -a 0 -m 0 hash.txt rockyou.txt

Hashcat va alors comparer chaque hachage avec les mots du fichier rockyou.txt. Si une correspondance est trouvée, vous obtiendrez le mot de passe en clair. C’est une manière simple de démontrer qu’une politique de mot de passe laxiste peut mettre tout un système en péril.

Autre exemple : vous suspectez que les utilisateurs ajoutent leur année de naissance à leur mot de passe. Vous pouvez tester :

hashcat -a 6 -m 0 hash.txt rockyou.txt ?d?d?d?d

Cette attaque hybride est particulièrement redoutable dans les environnements professionnels où les pratiques sont prévisibles.

Optimiser les performances avec le GPU

Si vous souhaitez gagner en rapidité, l’optimisation GPU est incontournable. Première étape : assurez-vous que votre carte graphique est correctement reconnue par Hashcat. Pour le vérifier, utilisez la commande hashcat -I (majuscule), qui affiche les périphériques disponibles.

Vous pouvez aussi ajuster la charge de travail grâce à l’option -w. Par exemple, la commande :

hashcat -w 3 -a 0 -m 0 hash.txt rockyou.txt

indique à Hashcat de fonctionner avec une intensité élevée, idéale si vous utilisez un poste dédié à l’attaque. Plus la valeur de -w est élevée (de 1 à 4), plus la performance est poussée, mais cela peut aussi impacter la stabilité de votre machine si elle est multitâche.

Enfin, pensez à surveiller la température de votre carte graphique. Une surchauffe pourrait ralentir, voire interrompre votre session. Utilisez des outils comme nvidia-smi ou watch sensors pour garder un œil sur le matériel.

Quelles sont les alternatives à Hashcat ?

Bien que Hashcat soit une référence en matière de cassage de mots de passe, il n’est pas le seul outil sur le marché. D’autres solutions performantes méritent toute votre attention, notamment lorsqu’il s’agit de scénarios spécifiques ou de contraintes techniques. Parmi celles-ci, John the Ripper et THC Hydra occupent une place de choix.

Critères Hashcat John the Ripper THC Hydra
Type d'attaque Principalement hors ligne Hors ligne En ligne
Support GPU Étendu Limité Non applicable
Formats de hachage Large éventail Large éventail Protocoles réseau variés
Facilité d’utilisation Interface en ligne de commande, nécessite une courbe d’apprentissage Interface en ligne de commande, nécessite une courbe d’apprentissage Interface en ligne de commande, nécessite une compréhension des protocoles
Cas d’utilisation Cassages de hachages récupérés Audit de mots de passe sur divers systèmes Tests de pénétration sur des services réseau actifs

Conclusion

Que vous souhaitiez analyser un fichier de hachage local, auditer des mots de passe sur différents systèmes ou si vous êtes engagé dans des tests de pénétration en environnement réel, veillez à utiliser ces outils dans un cadre légal, éthique et professionnel, en vous assurant d’avoir l’autorisation explicite de l’organisation cible. L’objectif n’est jamais de nuire, mais de protéger en identifiant les failles avant qu’un tiers malveillant ne le fasse.

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