Début mars, la start-up chinoise Butterfly Effect a dévoilé Manus AI, un agent d’intelligence artificielle multi-tâches qui fait déjà grand bruit dans l’écosystème technologique mondial. Capable d’accomplir de multiples tâches en toute autonomie, ce modèle se veut le rival direct de DeepResearch d’OpenAI.
Une architecture multi-agents
Lancé comme le premier agent d’IA générale par la start-up chinoise Butterfly Effect, Manus AI repose sur une architecture multi-agents qui lui permet de gérer des tâches complexes sans intervention humaine continue. À la différence des modèles conversationnels classiques, Manus ne se contente pas de répondre à des questions mais exécute des processus complets de manière autonome.
Parmi les démonstrations proposées, Manus est capable de :
- Analyser et trier des candidatures : après ingestion des CV, il classe les profils par pertinence et les reformate dans un tableau.
- Générer des rapports financiers : corrélant les cours de bourse de grandes entreprises comme Nvidia, il produit des analyses synthétiques sous forme de rapports structurés.
- Créer des sites web dynamiques : après avoir compilé les informations pertinentes, il conçoit automatiquement des pages web pour présenter les résultats obtenus.
Ces fonctionnalités sont rendues possibles grâce à une combinaison de plusieurs modèles de langage déjà existants, notamment Claude d’Anthropic et Qwen d’Alibaba, intégrés au sein d’un système asynchrone dans le cloud.
Performances et limites
Les premiers tests réalisés par Butterfly Effect montrent que Manus surpasse DeepResearch d’OpenAI sur plusieurs aspects, notamment lors du benchmark GAIA qui évalue les assistants IA sur des tâches complexes. Manus affiche ainsi un score de 86,5 % pour les tâches de base, 70,1 % pour les tâches intermédiaires et 57,7 % pour les tâches complexes.
Cependant, certains utilisateurs ont déjà relevé des limitations. Lors de tâches particulièrement complexes, Manus peut rencontrer des erreurs factuelles ou des blocages inattendus. Par ailleurs, plusieurs experts de l’IA soulignent que Manus n’est pas une innovation de rupture en soi, mais plutôt une intégration habile de modèles déjà existants. Cela n’empêche pas Butterfly Effect de le présenter comme une avancée majeure.
Enfin, la start-up n’a pas encore communiqué sur le coût de développement de Manus, un point qui suscite des interrogations dans le contexte actuel de restrictions sur l’importation de puces IA avancées par la Chine.
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Source : manus.im
