Ce mardi 29 août, le CHU et l’université de Lille ont dévoilé un dispositif médical permettant de montrer l’ampleur de la perte de poids à la suite d’une opération. Un projet disponible pour tous et qui devrait à terme devenir la norme dans les hôpitaux.
Mesurer l’ampleur de la perte de poids ?
Mesurer la perte de poids après une opération, comme la pose d’un anneau gastrique, ou la réduction de l’estomac, a toujours été un calcul complexe. Un sujet sensible qui varie selon le patient et qui n’est pas toujours linéaire dans le temps. Alors pour aider au mieux leurs patients, les médecins se contenter de donner des moyennes, fourchettes ou évaluation globale sans personnalisation.
Désormais, et grâce aux équipes de santé, aux scientifiques des données et d’intelligence artificielle du CHU et de l’université de Lille, un nouveau dispositif médical numérique permet de connaître à l’avance la courbe des kilos perdus au fil des cinq prochaines années après une opération.
Pendant 15 ans, les équipes médicales du CHU de Lille ont suivi des patients de chirurgie d’obésité en créant une base de données de santé. À la suite de ça, les équipes data de l’institut national de recherches en sciences et technologies du numérique ont créé une intelligence artificielle capable de traiter ces données selon sept facteurs de pertes de poids : la taille, le poids, l’âge, fumeur ou non, diabétique ou non, etc.
Les résultats permettent d’anticiper la perte de poids sur cinq ans et ont été vérifiés avec succès sur 10 000 patients dans le monde.
Déjà disponible ?
Déjà en libre-service sur le site bariatric weight trajectory prediction de l’université de Lille pour les patients ou les médecins, l’objectif à terme est d’installer ce programme dans tous les hôpitaux. Ce dispositif est un puissant outil d’aide à la décision, d’autant que les opérations d’obésité restent réservées à des cas sévères et demandent une bonne préparation mentale et médicale.
Des dispositifs d’aide à la décision ou à la pratique d’opérations importantes voient aujourd’hui le jour grâce à l’intelligence artificielle. Médecin, chirurgien et même aide-soignant devront bientôt utiliser quotidiennement ces outils data, nécessitant des connaissances spécifiques à une formation. C’est pourquoi si cet article vous a plu et que l’actualité data vous intéresse ou que vous envisagez une formation en Data Science, n’hésitez pas à découvrir nos articles ou nos offres de formations sur DataScientest.
Source : thelancet.com