L’importance de la gestion des big data n’est plus à démontrer. Pourtant, elle n’aboutit pas toujours a fournir aux dirigeants les outils adéquats pour une prise de décision éclairée. Quels sont les diverses composantes d’une équipe data et quelle est la clé du succès en la matière ?
Le volume d’informations qui est à la disposition des entreprises est gigantesque, que ce soit de façon interne (les fichiers maison) ou externe (le Web). Pourtant, tels quels, ces réservoirs de données ont peu d’intérêt : encore faut-il les analyser de façon experte afin d’en tirer un enseignement. Or, cette tâche est complexe et bien des entreprises peinent à la concrétiser.
NewVantage Partners qui mène des études sur la question depuis 2011 a rapporté que 98,6 % des dirigeants souhaitaient que leur entreprise évolue dans le sens d’une culture ‘data’. Pourtant, seuls 32,4 % d’entre eux estimaient y être parvenus.
Que dire ? En réalité, la clé de la réussite repose sur un melting pot particulier que nous allons passer en revue ici.
Comment les équipes data influencent-elles la prise de décision ?
Les succès remportés par une utilisation judicieuse des data abondent, dans maintes entreprises renommées.
Ainsi, c’est grâce à des algorithmes avancés d’analyse des données que Netflix, d’une part recommande des films et séries à ses abonnés, mais décide par ailleurs d’investir dans des séries comme Stranger Things, tout en sachant que l’accueil sera positif.
Amazon, pour sa part, exploite la data en vue d’optimiser ses stocks selon les préférences régionales et les saisons mais aussi sa chaîne d’approvisionnement.
Apple recourt à l’analyse des sentiments sur les réseaux sociaux pour jauger de l’accueil de ses nouveaux produits et campagnes.
Chez Tesla, les data sont scrutées en temps réel en vue d’optimiser les chaînes de production.
Et si l’on veut des exemples concrets, la compagnie aérienne Lufthansa a constaté une progression de son efficacité estimée à 30% suite à l’adoption d’une plateforme analytique uniformisée sur ses 550 filiales.
Comment devenir « data-driven » ?
L’affaire est donc entendue. Toute entreprise ne peut que gagner à devenir « data driven » et ainsi, à intégrer l’analyse des données dans les cycles décisionnels. Mais comment réussir une telle mutation ? Bien évidemment, il faut en premier lieu que l’informatique soit au rendez-vous, selon trois critères majeurs :
- Une architecture de données adaptée à ses besoins
- Un système de stockage efficace,
- Un haut niveau de sécurité des informations
Or, comme nous verrons plus loin, ce rôle est dévolu au Data Engineer. Et ce dernier n’est qu’un élément, certes primordial à l’établissement d’une culture data. Celle-ci englobe tout un ensemble de pratiques, lesquelles correspondent à des postes précis que nous allons passer en revue ici.
Qu’est-ce qu’une équipe data ?
La mission globale est simple : les équipes data transforment des informations chiffrées en statistiques, en tendances, en éclairages pouvant amener à la prise de décisions judicieuses. Mais qui fait quoi au juste ?
C’est lui qui établit et maintient l’infrastructure informatique à même de stocker et gérer les données.
Il planifie comment les données doivent être structurées et organisées acfin d’être facilement accessibles.
Il examine les données et en tire des conclusions à un premier niveau. C’est aussi un touche à tout dont le rôle consiste à savoir poser les bonnes questions.
Ce dernier est en mesure de plonger plus profondément dans les données. Il maîtrise des algorithmes complexes, et sait créer des modèles prédictifs. Il a ainsi la capacité à faire parler les informations à un niveau très avancé.
La clé réside dans la synergie
Ces rôles sont fort différents mais en vérité, leur complémentarité est la clé du succès. Car si l’on veut qu’une culture data puisse prendre forme dans une entreprise, il est essentiel que ces quatre métiers travaillent en permanence de concert. Chacun est indispensable aux trois autres et c’est dans l’optimisation de leur synergie que va pouvoir se développer un « data management » digne de ce nom.
Aider les dirigeants à prendre les bonnes décisions
Résumons-nous : le Data Management englobe les pratiques visant à assurer une exploitation optimale des données, et cela suppose que les quatre métiers précités opèrent en symbiose permanente. Si l’opération est ainsi menée, elle va faciliter la prise de décisions opportunes de la part des dirigeants, car ils disposeront des informations utiles à évaluer les situations les plus diverses.