En collaboration avec la DGA (Direction générale de l’armement) et la Marine nationale, Thales utilise l’ATL2 STD 6, un avion de patrouille, pour essayer l’intégration de l’intelligence artificielle dans son radar Searchmaster.
L’IA dans un radar d’avion ?
Face à la complexité des missions de reconnaissance de la marine, passant d’endroits désertiques aux mers agitées, les opérateurs sont soumis chaque jour à des millions de données dont ils doivent extraire des informations capitales. Mais à mesure que ces missions évoluent, et que de nouvelles données sont prises en considération, les opérateurs voient leurs capacités mises à rude épreuve.
C’est pourquoi les 3 organismes, Thales, la DGA et la Marine nationale ont décidé d’améliorer les capacités du radar Searchmaster, pour automatiser et faciliter la récolte d’informations. Durant leurs opérations, l’intelligence artificielle intégrée pourra collecter, traiter et analyser de nombreuses données non structurées en quelques secondes, et les présenter à l’opérateur radar. Selon le climat et l’environnement opérationnel, le radar pourra également auto-adapter ses fonctions de détection, de poursuite et d’identification.
Pour créer une IA aux capacités d’adaptation si élevée, les ingénieurs data ont entraîné leur modèle avec une base de données comportant des scénarios tactiques diversifiés, présentant différents environnements, menaces ou obstacles.
Un remplaçant à l’humain ?
Pour Thales, l’introduction de l’IA dans les radars tels que le Searchmaster ne vise pas à remplacer l’intelligence humaine. L’incapacité de l’IA à contextualiser l’information la rend inapte au jugement. Son principal avantage réside dans sa capacité à collecter, traiter et analyser de grandes quantités de données dans des délais très courts afin de présenter aux opérateurs radar une image beaucoup plus synthétique. L’opérateur de l’ATL2 STD 6 peut alors se concentrer sur la contextualisation des informations avant de décider s’il doit agir ou non.
Thales veille à ce que l’innovation numérique à travers l’intégration de l’IA ne soit pas une fin en soi. Chaque nouveau cas d’utilisation est testé dans le contexte des besoins réels du client, afin que la solution finale change véritablement la donne pour les utilisateurs finaux. Ainsi, même si les opérations maritimes ont été identifiées comme la priorité pour l’intégration de l’IA, Thales et son client envisagent également l’intégration de l’IA pour les opérations terrestres. Si cet article vous a plu et que l’actualité data vous intéresse ou que vous envisagez une formation en Data Science, n’hésitez pas à découvrir nos articles ou nos offres de formations sur DataScientest.
Source : thalesgroup.com
