Maître incontesté de la peinture baroque, inscrit parmi les plus grands dans l’histoire de la peinture, pas besoin d’être amateur d’art pour connaître l’œuvre de Rembrandt. Friand d’autoportraits, on en recense plus d’une centaine de sa part et celui-ci en fait partie. Ou bien presque, car malgré son génie, Rembrandt ne maitrisait pas Python. Alors, de quoi s’agit-il ?
Si l’intelligence artificielle fait particulièrement bon usage des données numériques, cette dernière ne s’arrête pas là et se voit maintenant impliquée dans la création artistique.
L’IA et la peinture
On la retrouve désormais dans la peinture, avec comme mentionné précédemment avec le projet The Next Rembrandt, mené par ING et Microsoft, qui consiste en la recréation, ou plutôt, la création d’un autoportrait dans le style de Rembrandt, sans qu’un être humain n’intervienne directement dans le processus de création (même les coups de peintures sont réalisés par une imprimante 3D !).
On peut également mentionner l’œuvre du collectif français Obvious, Portrait d’Edmond Belamy qui devient la première œuvre d’art vendue aux enchères.
‘Belamy’, fait référence à Ian J. Goodfellow, co-auteur d’un travail introduisant au monde les réseaux antagonistes génératifs ou GANs (generative adversarial networks), la classe d’algorithmes à l’origine du tableau. Le tableau est par ailleurs signé de l’équation pilote de l’algorithme, effaçant tout doute sur l’origine du tableau.
Des peintures et des photographies sont également produites par Deep et Transfer Learning, comme l’exploite le programme Google DeepDream, et on vous montre comment faire les vôtres dans cet article !
L’IA et l’urbanisme
La peinture n’est pas le seul domaine touché par cette frénésie, on retrouve également l’intelligence artificielle dans l’architecture et notamment dans le concept d’architecture dite paramétrique, une architecture basée sur l’exploitation algorithmique de paramètres liant structure et design, ce qui donne naissance à des constructions aux allures irréalistes. Des algorithmes génératifs sont alors de plus en plus introduits dans ce procédé de création et permettent d’envisager de toutes nouvelles formes.
Plus concrètement encore, l’intelligence artificielle et le Machine Learning se retrouvent dans le tout récent concept de SmartCities, des villes intelligentes aménagées pour rendre la ville plus efficace que ce soit dans le transfert d’informations internes, le réseau de transports, la maintenance des infrastructures publiques et bien plus encore. Ces projets de villes intelligentes profitent grandement des apports des nouvelles technologies d’apprentissage notamment dans l’extraction de features à partir de données d’observation satellites.
L’IA et la musique
Enfin, on retrouve de plus en plus de méthodes d’apprentissage dans la création musicale, où des modules libres d’accès sont dédiés à cet effet. On peut par exemple mentionner Jukebox, un module se servant de réseaux de neurones convolutifs ou CNN (Convolutionnal Neural Networks) afin d’analyser des musiques, d’en extraire les features intéressantes pour enfin en créer de toutes nouvelles.
In fine, l’intelligence artificielle et les technologies d’apprentissages sont déjà bien insérées dans le domaine de l’art, domaine que l’on pensait encore inatteignable par la machine. Et si cela ouvre la porte à une infinité de possibilités, cela cause son lot de problèmes et de questionnements. Une œuvre créée par un algorithme appartient-elle à l’artiste (ou juste l’individu qui a des bases de Deep Learning) l’ayant produite, ou bien au Data Scientist à l’origine de l’algorithme ? Le procédé de création étant court-circuité par la machine dévalorise-t-il la valeur artistique du produit ? Nietzche aurait été friand de ces questions mais Nietzche n’avait pas DataScientest pour lui enseigner la Data Science. Heureusement, ce n’est pas votre cas ! Contactez-nous directement en ligne pour avoir plus d’informations sur nos formations en data science !