6 mars 2017, salon Big Data, à Paris. Au milieu de la foule qui discute et fait connaissance, une rencontre, en aspect anodine, prend place. Cette rencontre, c’est celle de Yoel et du Data Architect référent de Safran. Cette rencontre, c’est celle qui marque le début d’une belle collaboration entre Safran et DataScientest.
Un point commun rassemble en effet ces entités: tous deux sont convaincus que le Big Data va complètement disrupter le secteur industriel et faire naître de nouveaux business models. À ce moment précis, un besoin de formation se fait sentir chez Safran Helicopter Engines, du côté de Bordes. Un rendez-vous est ainsi organisé dans le but de comprendre les besoins, mais une première difficulté émerge: qui faut-il former au sein de l’entreprise ?
Qui former ?
La réponse à cette question n’est jamais évidente et demande de se pencher sur les spécificités de l’entreprise et des collaborateurs. Des ateliers sont ainsi mis en place conjointement afin de répondre à cette demande. Au programme : évaluation des compétences des équipes et comparaison à un référentiel établi pour l’occasion, définition du périmètre des formations, adaptation de la volumétrie horaire selon les disponibilités…
Cette étape est essentielle en ce qu’elle pose les jalons d’une transformation réussie. Comme le souligne Ghislaine Doukhan, « le premier obstacle n’est pas technique mais culturel » : pour prendre le virage Data de la meilleure manière, il faut acculturer et définir les profils les plus aptes à monter en compétences. La formation ne vient que par la suite.
« Beaucoup de flexibilité au quotidien »
Satisfaits de la réponse apportée aux besoins de SHE, Safran SA et Safran University ont alors décidé de faire confiance à DataScientest pour la montée en compétences de leurs collaborateurs. Le maître mot de cette collaboration fut la flexibilité, depuis la détermination des profils à former jusqu’à l’obtention de la certification.
La première étape d’une telle collaboration est celle de s’assurer du bon fit entre le collaborateur et la formation. Pour cela, un accompagnement préalable est nécessaire et incluait pour Safran un test de prérequis, un rapport de compétences individualisé et une possibilité de discuter avec un conseiller pédagogique. L’avantage d’un tel filtre est évident : au-delà de garantir les compétences, il permet de s’assurer que les collaborateurs prennent part à une formation qui leur convient et qu’ils sont heureux de suivre.
Les formations sur catalogue furent ensuite adaptées et découpées par paliers afin de convenir au mieux aux emplois du temps et aux exigences d’approfondissement des notions. Des paliers avancés peuvent ainsi être débloqués pour certains profils qui en ressentent le besoin dans leur travail quotidien.
C’est d’ailleurs cette logique d’adaptation qui nous a amené à proposer notre accompagnement en français et en anglais, à la fois sur les continents africain, américain et européen. Cette pratique eut le mérite de favoriser la communication intra-entreprise et de concrétiser des synergies existantes grâce à la diversité d’opinions, la collaboration entre apprenants aux backgrounds différents ayant été encouragée dans le cadre des projets fil rouge.
La professionnalisation durant la formation
Partant du constat que les formations répondent plus souvent à une curiosité intellectuelle qu’à un besoin de professionnalisation, nos professeurs ont fait le choix d’une pédagogie innovante. Pour être utiles à l’entreprise, les connaissances doivent pouvoir être appliquées immédiatement, sans temps d’adaptation. C’est pour cette raison là que nous avons adopté le principe du learning-by-doing qui place notre plateforme prête à coder au cœur de l’apprentissage. Il ne s’agit plus d’apprendre puis d’appliquer ses connaissances mais d’apprendre en appliquant, en s’exerçant directement.
Cette vision de la pédagogie est la raison même de l’institution d’un projet fil rouge dans nos formations longues. Les apprenants Safran ont ainsi eu l’opportunité, au cours de leur formation, de travailler par groupes de trois sur des nouveaux projets de l’entreprise.
Ils ont donc acquis de nouvelles responsabilités et ont développé des projets dont la mise en production – qui peut même intervenir avant la fin de la formation – profite pleinement à l’entreprise.
Quel accompagnement post-formation ?
Chez DataScientest, fin de formation ne rime pas avec fin de collaboration. Les 500 apprenants Safran font désormais partie de nos alumni et les accompagner de manière régulière nous tient à cœur. Nous organisons ainsi de manière conjointe avec Safran des animations de communautés afin que l’appétence pour la Data ne faiblisse pas dans l’entreprise. Des Masterclass présentant les fondamentaux de certains concepts ont ainsi été dispensées pour l’ensemble des collaborateurs, sur des sujets aussi vastes que le Deep Learning, le Cloud, les Transformers ou encore des sujets relevant de la R&D. Les Data Challenges sont aussi l’occasion de rassembler les équipes autour de concours stimulants, qui apportent de la nouveauté et favorisent la cohésion d’équipe.
Si cette collaboration, qui dure maintenant depuis quatre belles années, a été aussi fructueuse, c’est en grande partie grâce à Ghislaine Doukhan, à qui nous laissons désormais la parole pour raconter l’histoire commune de DataScientest et Safran.