Le gouvernement français a annoncé ce 23 avril le lancement d’Albert, une intelligence artificielle générative destinée à révolutionner les services publics. Cette IA, développée par la Direction interministérielle du numérique (Dinum), promet de simplifier les démarches administratives.
Révolutionner les services publics ?
Albert a été conçu pour améliorer l’efficacité des services publics en France. Initié par une expérimentation en octobre dernier, cet outil est le fruit d’une collaboration entre le ministère de la Transformation et de la Fonction publique et le département Etalab de la Dinum, dirigé par Ulrich Tan.
L’IA vise principalement à automatiser les réponses aux demandes des citoyens, allégeant ainsi la charge de travail des agents et accélérant le traitement des requêtes. Cela inclut les questions posées à l’administration fiscale, qui reçoit chaque année plus de 16 millions de demandes.
Toutefois, Albert n’est pas seulement un outil de réponse automatique. Il est également impliqué dans la préinstruction de projets environnementaux et l’automatisation de divers processus administratifs, tels que la retranscription d’audiences judiciaires ou la gestion des ressources humaines dans la fonction publique. La technologie derrière Albert s’appuie sur des modèles préentraînés open source, comme LLaMa 2 de Meta ou Mistral de MistralAI.
L’utilisation de modèle open source permet à l’administration et aux équipes de maintenances de garder la confidentialité et la souveraineté des données traitées. Ce risque était l’une des préoccupations majeures du projet, les responsables ne souhaitant pas que les données personnelles des Français viennent alimenter les bases de données d’entreprises privées comme OpenAI.
Simplifier rime-t-il avec remplacer ?
Le lancement d’Albert s’inscrit dans une démarche plus large de « débureaucratisation » de l’administration française, cherchant à rendre les services publics plus accessibles et moins contraignants pour les citoyens et les agents.
L’IA est vue comme un moyen de réduire les tâches répétitives et d’améliorer l’interaction entre les citoyens et l’administration, bien que chaque réponse générée par Albert doive être revue par un agent humain pour garantir sa pertinence et sa précision.
En synthèse, Albert représente une avancée significative dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour le service public en France, même si on aurait préféré un nom plus séduisant.
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Source : modernisation.gouv.fr