L’intelligence artificielle et le Big data s'appliquent à tous les secteurs d’activité. Mais il y en a qui a particulièrement su tirer profit de ces innovations. C’est la finance. Le secteur financier s’est tellement approprié les nouvelles technologies qu’on parle aujourd’hui de Fintech. Mais alors de quoi s’agit-il ? Quel est son intérêt ? Quels sont les défis à relever ? DataScientest répond à toutes vos questions.
C’est quoi la Fintech ?
Issue de la contraction des mots finance et technologie, la Fintech regroupe l’ensemble des technologies utilisées pour améliorer les services financiers. L’objectif est alors de simplifier ce secteur, de le rendre plus efficace, plus sécurisé et moins cher.
L’émergence de nouveaux acteurs
Au-delà des nouvelles technologies, le terme fintech renvoie également aux startups qui utilisent les innovations pour apporter de meilleurs services financiers. Et ces dernières sont de plus en plus nombreuses.
Au niveau des entreprises françaises, nous pouvons citer :
- Ulule : pour faciliter le financement participatif.
- Ledger : pour simplifier l’accès aux crypto-monnaies.
- Lydia : pour faciliter les paiements en ligne.
- Boursorama banque et Bankin’ : deux néobanques qui font concurrence aux banques traditionnelles.
- Alan et Luko : des compagnies d’assurance nouvelle génération.
- Yomoni : un courtier en ligne, etc.
À travers le monde, il existe aussi une multitude de fintech très connues, comme Binance (cryptomonnaie), Paypal (paiement en ligne), Revolut (banque en ligne), etc.
De la cryptomonnaie à la bourse en passant par les banques et assurances, les fintech occupent désormais une place de plus en plus importante au sein du paysage financier. Au point même de concurrencer certains acteurs traditionnels qui sont parfois en retard dans l’adoption des technologies de l’information et de la communication. À l’inverse, en s’appuyant sur ces innovations, ces start-ups sont capables de proposer des services financiers à moindre coût et de meilleure qualité.
Un peu d’histoire
Les prémisses de la Fintech ont commencé dans les années 1950 avec l’invention de la carte bancaire. Mais la Fintech telle qu’on la connaît aujourd’hui a débuté avec Internet et le Big data.
Plus précisément, c’est à partir des années 2010 que le terme devient de plus en plus tendance. Notamment après la crise des subprimes qui a mis à mal les acteurs financiers traditionnels. Il était temps de trouver des alternatives. Et c’est là que ces startups apparaissent. Elles multiplient alors les levées de fonds pour proposer des services plus modernes.
Quelles sont les technologies utilisées ?
Si la fintech entend révolutionner le monde de la finance, c’est grâce à toutes les technologies qu’elles utilisent, telles que :
- Le Big data : en analysant de grands volumes de données, ils permettent aux startups de mieux connaître leurs clients,
- L’intelligence artificielle :la création de modèles permet de réaliser des analyses prédictives pour anticiper les risques, mais aussi de fournir un service client plus personnalisé (notamment avec les chatbots).
- La biométrie : ou les signatures électriques pour un service client plus fluide et plus sécurisé.
- Les API : pour faciliter les connexions entre les données.
- L’automatisation des processus : l’idée est alors d’améliorer les services, tout en réduisant les coûts.
- La blockchain : cette technologie améliore le stockage et la transmission d’informations qui deviennent plus sécurisés et transparents. Sans oublier qu’elle a permis la naissance des cryptomonnaies.
Quelles sont les activités concernées par la Fintech ?
Le secteur financier étant vaste, les Fintech peuvent proposer une grande diversité de services à leurs clients :
- Les banques et assurances : c’est sans doute ici que les Fintech challengent le plus les acteurs traditionnels. Et oui, ces startups proposent des tarifs nettement inférieurs à leurs concurrents pour des services bancaires similaires.
- Les robo advisors : il s’agit de conseillers financiers en ligne qui viennent aussi concurrencer les cabinets spécialisés en gestion de patrimoine. Dans ce cas, les robo advisors s’appuient pleinement sur les statistiques et l’analyse de données pour prédire les tendances du marché.
- Les investissements : que ce soit les plateformes de trading ou de crowdfunding, ces startups viennent redonner un second souffle au métier de courtier.
- Les cryptomonnaies : ces nouveaux actifs représentant à eux seuls une révolution technologique, les Fintech surfent aussi sur la vague pour proposer de nouveaux services (notamment avec l’explosion des plateformes intermédiaires).
- Les regtech : elles assurent la sécurité et la conformité des transactions dans le secteur bancaire. Ces startups vont, par exemple, aider les banques et assurances à détecter des fraudes.
Quels sont les défis de la Fintech ?
Malgré toutes les avancées, les Fintech n’en restent pas moins de nouveaux acteurs confrontés à de multiples défis :
- La cybercriminalité : comme les services proposés par les Fintech reposent intégralement sur Internet et l’utilisation des données, elles sont particulièrement exposées au risque cyber.
- La stabilité financière : certaines Fintech spécialisées dans les investissements (notamment le trading et le crowdfunding) sont davantage exposées au risque de perte. Et si elles ont tendance à grossir, cela pourrait même conduire au scénario catastrophe que nous avons connu avec la crise des subprimes.
- Les contraintes réglementaires : face à la montée en puissance de ces nouveaux acteurs, les organisations régulatrices s’impliquent davantage. C’est notamment le cas de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui s’est dotée d’une nouvelle division « Fintech, innovation et compétitivité ».
Aujourd’hui, les Fintechs sont encore en plein essor. Mais pour relever tous les défis qui se présentent, elles ont plus que jamais besoin d’experts (en data, en cybersécurité, …). Alors afin d’intégrer ce marché prometteur, commencez par acquérir les compétences requises en vous formant. DataScientest est justement là pour vous y aider.
