Salesforce Spaghetti Flow : Qu’est-ce que c’est ? Quelles solutions ?

Ensemble d'écrans alignés dans un bureau moderne, affichant des interfaces de développement ou de gestion de flux complexes, symbolisant un flux de données de type 'Salesforce Spaghetti Flow', dans un environnement technologique professionnel avec une ambiance lumineuse chaleureuse.

Comprenez les risques du spaghetti flow dans Salesforce : un phénomène d’automatisations désorganisées qui complexifie la maintenance de votre CRM. Découvrez comment éviter ces enchevêtrements de flux pour une meilleure gouvernance de vos business processes.

C’est quoi le spaghetti flow dans Salesforce ?

Le spaghetti flow est un terme technique qui décrit une problématique courante dans Salesforce et d’autres plateformes low-code/no-code. Il se caractérise par une accumulation désordonnée d’automatisations et de flux de travail interconnectés, créant un réseau complexe et difficile à gérer. 

Cette situation survient généralement lorsque plusieurs équipes ou utilisateurs créent des automatisations sans suivre une architecture cohérente ou des standards de développement établis.

Ce phénomène engendre plusieurs défis critiques : la maintenance devient laborieuse, le débogage complexe, et les modifications risquent de provoquer des effets en cascade imprévus. Les dépendances croisées entre les flux peuvent ralentir les performances du système et créer des boucles infinies. De plus, la documentation et la formation des nouveaux membres de l’équipe deviennent particulièrement ardues face à cette complexité accrue.

Le terme « spaghetti » fait référence à l’aspect visuel des diagrammes de flux quand ils sont représentés graphiquement, rappelant un plat de spaghettis où les liens entre les processus s’entremêlent de manière chaotique. Cette analogie illustre parfaitement la nature désorganisée et potentiellement ingérable de ces architectures, soulignant l’importance d’une approche structurée dans la création et la gestion des automatisations Salesforce.

Comment se produit un spaghetti flow sur Salesforce ?

Le spaghetti flow émerge généralement dans les environnements Salesforce par une combinaison de facteurs organisationnels et techniques. 

  • L’absence d’une gouvernance claire est souvent le point de départ : plusieurs administrateurs ou développeurs créent des automatisations sans coordination ni vision d’ensemble. Cette situation s’aggrave lorsque l’entreprise fait face à des besoins urgents, conduisant à des solutions rapides plutôt que réfléchies. 
  • La facilité d’utilisation des outils low-code de Salesforce peut paradoxalement contribuer au problème en permettant à de nombreux utilisateurs de créer des automatisations sans comprendre pleinement leurs implications.
  • Le phénomène s’amplifie avec le temps : chaque nouveau processus métier (souvent défini dans un environnement ERP comme SAP)  entraîne la création de nouveaux flows, souvent interconnectés avec les existants. Les équipes, pressées par le temps ou manquant de visibilité sur l’existant, dupliquent des logiques déjà présentes ailleurs. 
  • Les changements organisationnels, comme les rotations d’équipes ou les restructurations, aggravent la situation car les nouveaux administrateurs héritent de systèmes dont ils ne comprennent pas totalement l’architecture. Sans documentation adéquate ni standards de développement, chaque modification devient risquée et peut déclencher des effets domino imprévus.

Quels sont les indicateurs d'un spaghetti flow sur Salesforce ?

Le spaghetti flow dans Salesforce se manifeste par plusieurs signes distinctifs qu’il est crucial d’identifier rapidement :

  • Les performances dégradées du système constituent souvent le premier signal d’alerte : les automatisations s’exécutent plus lentement, des limites de gouvernance de Salesforce (comme les limites de transactions ou de déclencheurs simultanés) sont atteintes, et des erreurs inexpliquées surviennent fréquemment. L’interface de débogage révèle des chaînes d’exécution complexes, où un simple déclencheur active une cascade d’automatisations interdépendantes.
  • La difficulté à visualiser les processus existants est un autre indicateur majeur : lorsqu’il devient impossible de créer un diagramme des automatisations sans observer de multiples croisements et dépendances, cela reflète souvent la présence d’un spaghetti flow. Les administrateurs remarquent également des duplications de logique métier à travers différents flows, et peinent à identifier le « flow source » pour une action spécifique.
  • Des flows obsolètes ou partiellement désactivés sont également révélateurs : souvent maintenus par crainte de provoquer des dysfonctionnements, ces processus obsolètes restent dans le système sans réelle utilité.

 

Enfin, les nouveaux développements deviennent particulièrement risqués, nécessitant des phases de test exhaustives pour éviter les effets de bord. Les équipes passent alors plus de temps à comprendre l’existant qu’à développer de nouvelles fonctionnalités, ce qui freine l’innovation et la réactivité de l’organisation.

Exemple de spaghetti flow

Une équipe commerciale crée un flow qui envoie un e-mail au client quand une opportunité passe en « négociation ». Plus tard, le marketing ajoute un flow pour lancer une campagne lorsque l’opportunité est « gagnée ». Enfin, le support configure un flow pour déclencher une alerte interne si l’opportunité est fermée sans succès.

Résultat : Quand une opportunité change de statut, plusieurs flows se déclenchent en cascade, provoquant des doublons d’e-mails, des alertes inutiles et des workflows incontrôlables. Les administrateurs n’arrivent plus à suivre les dépendances entre les flows, signe typique d’un spaghetti flow.

Quelles solutions pour résoudre le spaghetti flow ?

Pour résoudre le spaghetti flow dans Salesforce, une approche structurée en plusieurs étapes est essentielle :

  1. Établir une gouvernance claire avec des standards de développement documentés et un processus de validation pour toute nouvelle automatisation. Il est crucial de désigner un Solutions Architect ou une équipe responsable de maintenir une vue d’ensemble des automatisations.
  2. L’implémentation d’une architecture en couches permet de séparer les préoccupations : les processus métier principaux sont isolés des sous-processus, facilitant la maintenance. Une documentation technique détaillée, incluant des diagrammes de flux et des matrices de dépendances, devient indispensable.
  3. La rationalisation des flows existants passe par un audit complet : identification et suppression des redondances, consolidation des logiques similaires, et refactoring des processus complexes. L’utilisation d’APIs et de services découplés plutôt que d’automatisations directes peut réduire les interdépendances.
  4. La formation continue des équipes aux bonnes pratiques et l’adoption d’outils de versioning comme Git permettent de mieux contrôler les évolutions. Enfin, la mise en place de tests automatisés aide à détecter rapidement les régressions et facilite les futures modifications.

Conclusion

Le spaghetti flow est un problème courant dans les environnements low-code comme Salesforce, où la multiplication de flows mal coordonnés crée des processus complexes, difficiles à maintenir et sources d’erreurs. Une gestion rigoureuse permet ainsi de conserver des systèmes performants, évolutifs et alignés sur les besoins métiers.

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