Véhicule autonome : Comment ça fonctionne grâce à l’IA ?

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Le véhicule autonome promet de révolutionner la façon dont les humains et les marchandises se déplacent, dans un avenir qui se rapproche de plus en plus. Quand l’IA prend le volant et que la Data sert de moteur : découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cette technologie qui va changer le monde !

L’intelligence artificielle s’immisce dans tous les domaines, et notamment sur les routes. Parmi toutes les innovations basées sur cette technologie révolutionnaire, l’une des plus importantes est sans nul doute le véhicule autonome.

Alors qu’elles relevaient jadis de l’imaginaire débordant des auteurs de science-fiction, la voiture sans pilote est désormais presque une réalité, propulsée par les avancées fulgurantes de l’IA et de la Data Science.

On entend chaque jour parler de ces automobiles d’un genre nouveau, capables de s’élancer seules sur l’asphalte, et de leurs constructeurs comme Tesla, Waymo et ses taxis autonomes, ou encore les géants chinois comme Baidu.

Cependant, savez-vous vraiment comment fonctionne cette technologie ? Elle incarne une fusion complexe et fascinante entre ingénierie, informatique et sciences cognitives dans le seul but de permettre aux véhicules de percevoir, d’analyser et réagir à leur environnement.

À travers cet article, vous allez découvrir le véritable secret qui se cache derrière cette révolution routière, et comprendre le rôle clé de l’IA et du Big Data !

Un véhicule qui se déplace sans personne derrière le volant

Le terme de véhicule autonome désigne un véhicule capable de percevoir son environnement et de fonctionner sans qu’un humain n’ait besoin d’en prendre le contrôle.

À vrai dire, il n’y a même pas besoin qu’un passager soit présent à bord. Pourtant, comme un véhicule classique, il peut naviguer d’un point A vers un point B en passant par les mêmes routes.

Cette technologie est loin d’être anecdotique, car elle finira tôt ou tard par remplacer définitivement la conduite manuelle. À terme, l’intelligence artificielle commettra moins d’erreurs que l’humain et sera donc plus sûre.

Voilà pourquoi de nombreux constructeurs développent ou testent déjà des véhicules autonomes, à l’instar de Audi, BMW, Ford, General Motors, Tesla, Volkswagen ou Volvo.

La NHTSA, l’organisme en charge de la sécurité routière aux États-Unis, a défini six niveaux d’autonomie. Le niveau 0 correspond à la conduite par les humains, tandis que le niveau 6 désigne un véhicule totalement autonome…

Alors, comment ça marche ? Qu’est-ce qui se cache sous le capot de ces véhicules pour leur permettre de se déplacer seules ?

Un cocktail de technologies pour remplacer le chauffeur humain

Si le concept du véhicule autonome est simple à comprendre, son fonctionnement repose en revanche sur plusieurs technologies de pointe hautement complexes.

Chacun de ces engins embarque un système composé de capteurs, d’algorithmes et de logiciels lui permettant de naviguer seul en toute sécurité.

Les radars surveillent la position des véhicules aux alentours, les caméras détectent les feux, les panneaux et les piétons, tandis que le Lidar permet de mesurer les distances et de détecter les bordures des routes grâce à des pulsations de lumières.

Toutes les données collectées par ces capteurs sont ensuite fusionnées et interprétées par des algorithmes sophistiqués, afin de créer une représentation visuelle de l’environnement du véhicule.

Dès que le véhicule a une perception claire de ce qui l’entoure, il doit être capable de prendre des décisions intelligentes en temps réel.

Cette prouesse est permise par l’IA et les algorithmes de Machine Learning, qui analysent la situation de conduite actuelle et les données historiques pour prédire les mouvements des autres usagers, anticiper les risques et planifier des trajectoires sûres.

Ainsi, les différents capteurs remplacent les yeux et les oreilles du conducteur humain, tandis que les algorithmes jouent le rôle du cerveau pour traiter les informations.

Pour traduire ses décisions en actions concrètes, le véhicule utilise des systèmes de contrôle et d’actuation garantissant qu’il suive sa trajectoire avec précision, en ajustant sa vitesse, sa direction et ses freinages en fonction des conditions.

Perception, décision et action : c’est en combinant ces trois éléments que les véhicules deviennent capables de naviguer en toute autonomie dans une grande diversité d’environnements.

Cap vers un monde sans accidents ni embouteillages ?

Si la technologie de conduite autonome suscite autant d’intérêt, c’est parce qu’elle est porteuse de nombreuses promesses.

Tout d’abord, en termes de sécurité routière, les véhicules pilotés par l’IA sont susceptibles de réduire considérablement le nombre d’accidents.

La plupart du temps, les catastrophes sur la route surviennent à cause d’erreurs humaines telles que la distraction, la fatigue ou l’imprudence.

Or, même si les voitures autonomes ne sont pas encore fiables à 100%, elles pourraient à terme supprimer totalement ces mauvais comportements. De plus, une IA peut réagir beaucoup plus rapidement qu’un être humain.

En outre, un tel véhicule peut permettre aux personnes âgées ou handicapées de retrouver l’indépendance. Si vous oubliez quelque chose au moment de partir en vacances, votre voiture pourrait revenir seule le chercher (avec l’aide de votre voisin). Vous pourriez même envoyer votre chien seul chez le vétérinaire !

Ces véhicules peuvent aussi améliorer l’efficacité énergétique et la fluidité du trafic. Grâce à leur capacité à communiquer entre eux et à coopérer de manière coordonnée, ils peuvent optimiser les itinéraires, réduire les embouteillages et minimiser la consommation de carburant.

Cela peut donc entraîner des économies massives en termes de temps et de coûts de déplacement pour les utilisateurs.

Selon une étude menée par itdp, d’ici 2050, les véhicules autonomes et électriques pourraient réduire le nombre de voitures sur les routes de 30%, réduire les coûts de 40%, libérer de nombreuses places de parking et réduire les émissions de CO2 de 80% à l’échelle mondiale.

Lorsque toutes les voitures sur les routes seront autonomes, le trafic pourrait devenir parfaitement fluide. Malheureusement, de nombreux obstacles doivent encore être surmontés…

Une route encore semée d’embûches

Malgré les nombreux avantages offerts par cette technologie, plusieurs défis majeurs devront être relevés avant que le véhicule autonome devienne une réalité omniprésente sur nos routes.

Sa démocratisation a pris beaucoup de retard par rapport aux prévisions initiales, et ceci s’explique par plusieurs raisons.

D’abord, parvenir à créer une IA et des capteurs suffisamment performants pour anticiper chaque danger dans un environnement aussi imprévisible que la route se révèle plus difficile que prévu.

De plus, même si les accidents sont rares, ils sèment le doute et provoquent une réticence de la part du grand public et des gouvernements quant à la fiabilité et à la sécurité de ce nouveau mode de transport.

Et en cas de collision, qui est responsable ? Le fabricant, le propriétaire, le concepteur du logiciel, ou une combinaison de ces différents acteurs ? Il est difficile de répondre à cette question.

Un autre frein à l’engouement pour cette innovation est l’impact significatif qu’elle pourrait avoir sur l’emploi, en remplaçant les conducteurs humains dans divers secteurs comme le transport de marchandises et les services de taxis.

Se pose aussi la question de la sécurité des données sensibles sur les déplacements et comportements des utilisateurs, générées et traitées en vastes quantités par les véhicules autonomes.

Avant d’espérer voir la voiture sans pilote proliférer sur les routes, il sera nécessaire de garantir leur sécurité absolue, de protéger les données contre les piratages et les fuites, et de définir clairement des normes de responsabilité.

Transport de marchandises, mobilité urbaine… quels sont les cas d’usage ?

À mesure que la technologie de véhicule autonome se développe, ses applications se diversifient rapidement et touchent plusieurs secteurs en offrant des solutions aux défis de mobilité modernes.

Dans le domaine du transport de marchandises, ces véhicules sont utilisés pour réduire les coûts logistiques et optimiser les itinéraires de livraison. Les flottes de camions autonomes peuvent fonctionner en continu, sans avoir besoin de pauses pour les conducteurs.

Ceci permet d’accélérer les livraisons et de réduire les délais. De même, les voitures sans chauffeur offrent des solutions innovantes pour le covoiturage et les services de transport public.

Les navettes autonomes peuvent circuler dans les zones urbaines densément peuplées, offrant un moyen pratique et écologique de se déplacer. Elles peuvent aussi être intégrées dans des systèmes de transport en commun existants, par exemple en option de dernier kilomètre pour les voyageurs.

À San Francisco, en Californie, les taxis autonomes Waymo circulent déjà massivement et connaissent un succès grandissant malgré quelques aléas.

Dans toute l’industrie automobile, les constructeurs intègrent de plus en plus de technologies autonomes dans leurs véhicules de série. Les fonctionnalités comme le maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif et le stationnement automatique sont devenues monnaie courante.

Toutefois, peu de fabricants proposent un système de pilotage automatique aussi avancé que le Full Self-Driving de Tesla

Le rôle clé de l’IA et de la Data Science

L’essor des véhicules autonomes est étroitement lié aux progrès rapides de l’IA et de la Data Science. Ces technologies jouent un rôle central dans le développement de systèmes autonomes capables de percevoir, comprendre et agir dans des environnements complexes.

La collecte et l’analyse de données massives sont essentielles pour améliorer leurs performances, en leur permettant d’apprendre à partir d’expériences passées et de s’adapter aux conditions changeantes de la route.

Pour une compréhension plus fine de l’environnement routier, l’apprentissage profond ou Deep Learning est particulièrement crucial.

Ce sont les réseaux de neurones profonds qui permettent aux véhicules d’extraire des caractéristiques complexes à partir de données sensorielles brutes, afin de détecter et de reconnaître efficacement les objets, les obstacles et les situations de conduite.

Or, c’est cette capacité à apprendre à partir de données qui distingue véritablement les véhicules autonomes des systèmes traditionnels de contrôle automatisé.

Par ailleurs, la modélisation prédictive est essentielle pour anticiper les comportements des autres usagers et pour planifier des trajectoires à la fois sûres et efficaces.

À l’aide de techniques comme les modèles probabilistes et les réseaux de neurones récurrents, les voitures autonomes peuvent anticiper les mouvements des piétons, des cyclistes et des autres véhicules pour prendre des décisions proactives et éviter les collisions ou autres situations dangereuses.

Ce sont donc bien les avancées de l’IA et de la Data Science qui vont permettre d’ouvrir la voie à une nouvelle ère de mobilité intelligente et durable !

Conclusion : le véhicule autonome, une technologie qui va changer notre monde

Au fil des années à venir, l’IA et les autres technologies sous-jacentes du véhicule autonome vont continuer à progresser et permettre de surmonter les défis empêchant actuellement sa démocratisation.

À terme, nous pourrons donc nous déplacer en toute sécurité sans même avoir besoin de regarder la route. C’est donc tout notre mode de vie qui va changer, puisque les trajets quotidiens pourront devenir des moments de temps libre.

On peut même anticiper une intégration avec les infrastructures des villes intelligentes et connectées, avec des systèmes de transport coordonnés aux feux de signalisation et aux capteurs routiers.

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